ARTE - Vincent et Léo, amateurs d'Art et, accessoirement, cousins.http://arte.cowblog.frUn blog consacré à l'Art comme il y en a plein.CowblogfrMon, 20 Sep 2010 13:41:02 +0200180http://arte.cowblog.fr/cinema-brazil-de-terry-gilliam-3040452.htmlCinéma : Brazil de Terry Gilliamhttp://arte.cowblog.fr/commentaires-3040452.htmlMon, 20 Sep 2010 18:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/cinema-brazil-de-terry-gilliam-3040452.htmlhttp://arte.cowblog.fr/louis-ferdinand-celine-3040451.htmlLouis-Ferdinand Célinehttp://arte.cowblog.fr/commentaires-3040451.htmlMon, 20 Sep 2010 18:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/louis-ferdinand-celine-3040451.htmlhttp://arte.cowblog.fr/1984-de-george-orwell-3038037.html1984 de George Orwell

 

Quatrième de couverture
: De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. Big Brother vous regarde, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.

Mon avis : 1984 est un roman d’anticipation et de science-fiction présentant la contre-utopie d’un monde totalitaire, fortement inspiré du régime stalinien, ravagé par une guerre perpétuelle entre trois superpuissances intercontinentales, guerre qui est la condition sine-qua-non de l’équilibre mondial. Voilà. C’est dit. Si vous continuez à lire cet article malgré cette présentation , c’est bon signe. Car 1984, c’est d’abord la description d’un univers, d’une société. Si la science-fiction, ou être plongé dans 391 pages d’un univers fantastique et paranoïaque, vous effraies, vous ne serez pas saisis par l’histoire comme je l’ai été. L’ambiance de paranoïa et de propagande, les « Deux minutes de la haine », les slogans, les télécrans, Londres et les quatre ministères, la vaporisation, la novlangue du parti, ….Tous ces éléments participent à l’atmosphère particulière du roman. Vraiment un bon roman qui se lit très bien, il suffit d’être un peu curieux ! Outre l’ambiance, le personnage de Winston est un héros très humain auquel on s‘attache tout de suite, et le suspense est intact du début jusqu’à la dernière page.
Conclusion : Une très bonne surprise pour moi. Une ambiance unique pour un classique de la science-fiction politique. A lire !

Extraits : Slogan du parti : « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclave. L’ignorance, c’est la force. »
« Il écrivit : Le crime de penser n’entraîne pas la mort. Le crime de penser est la mort. »
« Ils étaient au-dessous de toute suspicion Comme l’exprimait le slogan du Parti : « Les prolétaires et les animaux sont libres. »
« La liberté, c’est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Lorsque cela est accordé, le reste suit. »
« Leur embrassement avait été une bataille, leur jouissance une victoire. C’était un coup porté au Parti. C’était un acte politique. »
« Lorsqu’on livre un guerre, c’est toujours pour être en meilleure position pour livrer une autre guerre. »
« L’humanité, c’est le Parti. Les autres sont extérieurs, en dehors de la question. »
 

Vincent

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http://arte.cowblog.fr/commentaires-3038037.htmlMon, 13 Sep 2010 20:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/1984-de-george-orwell-3038037.html
http://arte.cowblog.fr/elsa-au-miroir-de-louis-aragon-3038038.htmlElsa au miroir de Louis Aragon
Yeux Clos, Odilon Redon


C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie

 

Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise a son miroir

 

Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
A ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans dire ce qu'un autre à sa place aurait dit

 

Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était au bon milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire

 

C'était au beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi

 

Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit

 

Et vous savez leurs noms sans que je leur aie dit
Et signifient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d'incendie

 

« Elsa au miroir »

Aragon
 

Vincent

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http://arte.cowblog.fr/commentaires-3038038.htmlMon, 13 Sep 2010 20:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/elsa-au-miroir-de-louis-aragon-3038038.html
http://arte.cowblog.fr/voyageur-contemplant-une-mer-de-nuages-de-caspar-david-friedrich-3038040.htmlVoyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich


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http://arte.cowblog.fr/commentaires-3038040.htmlMon, 13 Sep 2010 20:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/voyageur-contemplant-une-mer-de-nuages-de-caspar-david-friedrich-3038040.html
http://arte.cowblog.fr/emile-zola-3037021.htmlEmile Zola
http://arte.cowblog.fr/images/ManetEdouardPortraitofEmileZola.jpg
Portrait d'Emile Zola
, Edouard Manet (ami de l'écrivain)

 
Repères biographiques
1840 Naissance de Zola à Paris
1840 - 1858 Enfance et adolescence à Aix-en-Provence
1858 Il quitte Aix pour se rendre à Paris
1859 Il rate son bac, il déçoit sa mère
1863 Premières critiques littéraires et artistiques
1870 Mariage avec Alexandrine
1871 Rencontre avec Flaubert
1877 Publication de L'Assommoir : énorme succès
1880 Mort de Flaubert, tristesse de Zola
1889 Premier enfant de Zola, Denise, conçu avec sa lingère
1897 Début de l'affaire Dreyfus
1898 Exil à Londres suite à son procès
1902 Mort d'Emile Zola par intoxication
1908 Ses cendres sont transférées au Panthéon de Paris

 
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http://arte.cowblog.fr/commentaires-3037021.htmlMon, 13 Sep 2010 18:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/emile-zola-3037021.html
http://arte.cowblog.fr/la-baiser-de-klimt-3038025.htmlLa baiser de Klimthttp://arte.cowblog.fr/commentaires-3038025.htmlMon, 13 Sep 2010 18:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/la-baiser-de-klimt-3038025.htmlhttp://arte.cowblog.fr/cinema-little-miss-sunshine-de-jonathan-dayton-3035869.htmlCinéma : Little Miss Sunshine de Jonathan Daytonhttp://arte.cowblog.fr/images/LittleMissSunshine.jpg
Mon résumé : Little Miss Sunshine est un road-movie qui raconte le périple d'une famille américaine d'Albuquerque au Nouveau Mexique à Redondo Beach en Californie. Cette famille réunit bon gré malgré voyage, dans un minibus délabré, afin de se rendre à un concours de beauté pour enfants, Little Miss Sunshine auquel doit participer Olive, jeune fille de 7 ans dont le rêve est d'être élue Miss. Les 7 membres de la famille se côtoient et se subissent : Olive, le moteur de l'histoire, répète ses chorégraphies avec son grand-père Edwin, obsédé sexuel et toxicomane qui se retrouve dans cette famille faute d'autre logement. Richard, le fils d'Edwin et père d'Olive est un coach de réussite inconnu et un peu borné qui se fait, avec sa femme Sherryl, le gérant de la famille et de ses finances. Dwayne, le demi-frère d'Olive, aime Nietzsche et déteste sa famille. Il a décidé de ne plus parler  jusqu'à réussir son rêve : rentrer dans la Royal Air Force Academy. Et enfin Frank, le frère de Sheryl, spécialiste de Proust  mais aussi homosexuel et suicidaire, se retrouve obligé de suivre cette famille dans son voyage. Cette famille connaîtra bien des évènements durant ce voyage qui les mèneront à de nombreuses occasions au bord de la rupture.

Mon avis : Ce film nous raconte l’histoire extraordinaire d’une famille américain atypique, avec son parcours jalonné de drames. Ce parcours, c’est le parcours que nous parcourons tous : c’est le parcours de la vie. Ici, c’est chaque période de la vie qui est représentée, chaque vision du monde. Ce film nous raconte le périple de toute une vie : l’espoir de concrétiser ses rêves à l’enfance, tout faire pour les réalise et les voir se briser à l’adolescence. Puis se raccrocher à une réussite fictive et s’aveugler sur son propre échec et enfin, lorsque l’on a assez de recul sur sa vie, passer une vieillesse désabusée à abuser des interdits. Néanmoins ce sombre tableau ne l’est pas vraiment puisque cette famille est embarquée dans le même minibus de la vie, qui représente l'entraide familiale omniprésente.
Emotionnellement parlant, le meilleur film que j’ai vu. Ce film me rappelle la description du drame romantique de Victor Hugo : mélange du grotesque et du sublime, du tragique (la crise de Dwayne) et du comique (la danse finale), dans un mélange parfaitement dosé qui passe d’un début plein d’espoirs et de doutes, à un milieu tragique et une fin heureuse. Les acteurs pour moi peu connus servent à merveille cette aventure humaine qui ne peut laisser insensible.
Conclusion : Une fable générationnelle émouvante à ne pas manquer.

Vincent
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http://arte.cowblog.fr/commentaires-3035869.htmlMon, 06 Sep 2010 18:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/cinema-little-miss-sunshine-de-jonathan-dayton-3035869.html
http://arte.cowblog.fr/carre-blanc-sur-fond-blanc-de-kasimir-malevitch-3034793.htmlCarré blanc sur fond blanc de Kasimir MalevitchC'est le premier tableau dont je me propose de faire la critique. Et on commence fort avec ce tableau suprématiste.

Qu'est-ce que le suprématisme ?
Le suprématisme est un mouvement pictural, d'art abstrait né au début du XXè siècle. Son inventeur est justement Malevitch, un russe, critiqué par le régime soviétique. Il fut même emprisonné et torturé à cause du mouvement qu'il avait crée car il n'encourageait pas le régime et avait le défaut de faire réfléchir.
Pourquoi "suprématisme" ?
Les mots peuvent être compliqués à comprendre, mais le principe est, en réalité, très simple. La suprématie c'est quoi ? C'est la domination, la prorité. Le suprématiste fait de sa priorité les sentiments purs, qui, selon lui, ne se retrouvent que dans la forme pure, hors de la rationnalité humaine ou des symboles. Ainsi, l'oeuvre est "vidée" d'humanité si j'ose dire, pour accéder aux Sentiments (avec un grand S), non dénaturés par l'Homme.

Carré blanc sur fond blanc est le tableau le plus mystique de son auteur. Il atteint le monde de http://arte.cowblog.fr/images/Carreblancsurfondblanc2.jpgla non-représentation. Il est tout et rien à la fois. Cela peut choquer ou plaire, on peut détester ou adorer, mais on ne peut rester indifférent devant cette oeuvre. Jamais personne n'avait osé dépasser, contourner, braver les canons de l'art pictural à ce point là.
Le blanc représente l'infini, mais également le pur. On comprend mieux pourquoi c'est la couleur préférée des suprématistes.

Mais intéressons-nous maintenant à la structure du tableau. C'est donc un tableau blanc qui représente un carré blanc, d'une autre nuance, que le fond. Le carré semble flotter dans le tableau. Il semble appartenir à une quatrième dimension. La quatrième dimension selon les suprématistes est la fusion du temps et de l'espace. La toile est immobile dans les trois premières dimensions, mais dans la quatrième, elle prend tout son sens, elle bouge, les formes se meuvent... et c'est cela que le spectateur doit voir lorsqu'il regarde une toile suprématiste. Il ne doit pas seulement voir l'instant présent. Il doit s'imprégner, l'imaginer, dans le futur, dans le passé pour ainsi la voir s'exprimer.
Léo
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http://arte.cowblog.fr/commentaires-3034793.htmlMon, 06 Sep 2010 18:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/carre-blanc-sur-fond-blanc-de-kasimir-malevitch-3034793.html
http://arte.cowblog.fr/litterature-art-de-yasmina-reza-3034800.htmlLittérature : « Art » de Yasmina Rezahttp://arte.cowblog.fr/images/artt.jpg

Quatrième de couverture : « Mon ami Serge a acheté un tableau. Un tableau blanc avec des liserés blancs ». Médecin dermatologue, Serge aime l’art moderne et Sénèque – qu’il trouve "modernissime". Ingénieur dans l’aéronautique, Marc a des goûts plus traditionnels et ne comprend pas que son ami puisse acheter "cette merde" deux cent mille francs. Quant à Yvan, il aimerait bien ne contrarier aucun de ses deux précieux amis. Mais les disputes esthétiques autour du tableau blanc dégénèrent dans un crescendo hilarant et féroce qui ne laissera personne indemne...

Mon avis : Une pièce très moderne (comme le tableau) qu'on peut lire d'une traite tant le sujet est intéressant et fort. En effet, bien plus qu'un débat autour de l'art, c'est la vie de chacun qui est exposé ici sans concession, avec sincérité.
Cette pièce m'a d'ailleurs rappeler par certains points Huis Clos de Jean-Paul Sartre : trois personnages s'affrontent et se déchirent. "L'enfer c'est les autres", cette phrase peut s'appliquer à cette pièce : les trois amis sont les bourreaux des autres.
Serge est un bobo, un peu snob, qui s'intéresse à l'art, et plus particulièrement à l'art contemporain, il a acheté un véritable "Antrios" (par intérêt ou provocation, les deux ?). Marc est un bourgeois traditionnel, sans grand intérêt, bourré de préjugés sur l'art et sur la vie. Yvan, lui plus pauvre, moins chanceux, a le cul entre deux chaises : ses deux meilleurs amis se disputent à propos d'une "merde", il essaie de les réconcilier, finalement, ce sera lui le dindon de la farce... il est cet élément comique et ridicule qui met en valeur les deux autres personnages et leurs propos. Si l'on schématise la pièce et son idée, on peut dire que la tradition stricte et sobre (Marc) rencontre la modernité scandaleuse (Serge). Deux mondes opposés, pourtant amis...
Mais revenons sur l'idée de la pièce et les questions que l'on peut se poser. On peut affirmer, sans trop de doute, que la question principale que nous pose Yasmina Reza dans cette pièce est la suivante : Jusqu'où peut aller l'Art ? Sans se positionner clairement (malgré une fin explicite), elle fait parler deux partis antithétiques mais pourtant bien proches : le défenseur de l'art classique, où la beauté et le respect des règles sont de mise, et le protecteur de l'art contemporain, "l'art pour l'art". Finalement, nous, lecteurs et amateurs d'art, sommes Yvan. Qui soutenir ? J'aime bien l'art classique, mais j'aime aussi beaucoup l'art contemporain. J'aime Marc et Serge. Pourtant il faut choisir : alors je fuis...
La pièce (et le tableau) fait bien sûr illusion à Malevitch et au suprématisme qui a repoussé les limites de l'art pictural, voire de l'Art tout court, en proposant par exemple un Carré blanc sur fond blanc. L'art se suffit-il à lui-même ? C'est la seconde question que se pose et nous pose Yasmina Reza. Pour elle, chacun peut voir dans ce genre d'art ce qu'il veut y voir. N'est-ce pas le meilleur moyen de s'évader ? L'illusion d'avoir créer un sens au tableau ne nous le rend-il pas encore plus précieux qu'il ne l'est déjà ? Car nous devenons le créateur à la place du peintre. Et si l'art futur c'était cela ? Un art qui laisse libre cour à l'imagination et dont nous sommes tous et toutes les auteurs en nous-mêmes, un art individuel.
Conclusion : Une pièce qui deviendra un classique tant le sujet s'adresse à tout le monde. Cette oeuvre parle d'art et pourtant, elle-même, est de l'art : la mise en abyme est élégante. À lire !
Léo
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http://arte.cowblog.fr/commentaires-3034800.htmlMon, 06 Sep 2010 18:00:00 +0200http://arte.cowblog.fr/litterature-art-de-yasmina-reza-3034800.html